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Par le biais de cette série d’articles, DEV présente des entrepreneur(e)s de Vaudreuil-Soulanges qui ont assuré avec succès la relève de leur entreprise.

Saviez-vous que le sort de la Superanimalerie s’est joué grâce à un coup de main offert il y a huit ans?

Ce petit geste a eu des allures d’effet papillon puisqu’aujourd’hui, l’entreprise est la propriété de Charlaine Fortier, une employée de longue date. Un beau jour, un concours de circonstances l’a amenée à lever la main et à offrir de l’aide à l’ancienne propriétaire au moment opportun. Et c’est là que tout a commencé!

Découvrez comment la passion a permis à cette boutique de continuer d’offrir des services de qualité aux amoureux des animaux.

Le début d’une longue aventure
C’est en 2003, à 17 ans, que Charlaine a commencé à travailler à la Superanimalerie. À l’époque, elle était une employée comme les autres, selon ce qu’elle nous a raconté. Elle ne se doute pas que les premiers pas de sa vie d’entrepreneure viennent de survenir ou presque.

« J’ai fait un peu de tout, raconte l’ancienne employée. Je passais des commandes et j’ai même été gérante. Quand j’ai eu ma petite fille, j’ai dû quitter car les horaires ne me convenaient plus et je ne voyais pas de possibilité d’avancement. »

« Un an après avoir quitté, j’ai appris que Nicole Filiatrault, la propriétaire, vivait des moments difficiles. Je suis allée cogner à sa porte et je lui ai dit que si elle avait besoin d’un coup de main, j’étais disponible les mercredis et les jeudis. La Superanimalerie, c’est un amour de longue date pour moi! »

C’est à ce moment, en 2015, que Charlaine a obtenu l’avancement qu’elle espérait en devenant directrice adjointe pour les deux succursales de la Superanimalerie de Salaberry-de-Valleyfield et Les Coteaux. Ce poste, elle l’a occupé jusqu’en 2021. Et c’est là que les démarches pour devenir propriétaire de la boutique de Les Coteaux ont vraiment débuté.

Pendant deux ans, Charlaine et Nicole ont cherché une façon de déterminer la juste valeur de l’entreprise et la bonne façon de passer le flambeau. C’est lors d’une rencontre avec un ami propriétaire de plusieurs entreprises que le projet s’est véritablement enclenché. Il a mis les deux dames en relation avec la Banque de développement du Canada (BDC) qui les a rapidement aiguillées vers les prochaines étapes menant à la vente de la Superanimalerie Les Coteaux.

Avoir un prix de vente, c’est bien, mais…

Comment faire pour acheter une entreprise?
La réponse courte : ça prend de l’argent. Mais on le trouve où cet argent?

Charlaine a dû se tourner vers différents organismes d’aide aux entrepreneurs : BDC, Société d’aide au développement des collectivités (SADC) et Développement Vaudreuil-Soulanges (DEV), bien sûr.

« Je dirais que DEV, c’est vraiment l’organisme qui veut le plus t’aider. Les taux d’intérêt sont plus bas, il y a des subventions assez simples à obtenir. Pour moi, qui ne connaissait pas grand-chose là-dedans, j’ai eu beaucoup d’aide de l’équipe de DEV pour y arriver. Même après avoir reçu les subventions et les prêts, ils ont continué de m’accompagner pour m’aider. »

Elle l’avoue candidement, Charlaine est du genre à vouloir faire les choses rapidement et à prendre les premières opportunités qui s’offrent à elle. Ce qui n’est pas recommandé lors de l’achat d’une entreprise. Sa conseillère chez DEV l’a donc aidée à faire le tour des options qui s’offraient à elle afin d’être en mesure de choisir les opportunités de financement les plus avantageuses.

Elle profite aussi des formations offertes par DEV pour développer ses connaissances et aptitudes en entrepreneuriat. Par exemple, en ce moment, elle s’est inscrite aux formations « Nos experts dans votre commerce » ayant pour sujets le marchandisage, le service à la clientèle et les ressources humaines.

L’harmonie dans le processus de relève
L’entrepreneure nous a livré un témoignage très touchant du processus de vente entre Nicole et elle. Selon ce qu’elle nous a révélé, Charlaine se considère extrêmement chanceuse puisque sa mentore a tout fait pour faciliter la transition. Cela fait huit ans qu’elles travaillent en étroite collaboration et la vente n’a pas du tout changé cette dynamique entre elles. Même si la Superanimalerie Les Coteaux et la Superanimalerie Valleyfield sont maintenant deux entités distinctes (celle de Valleyfield appartenant maintenant à Nicole et à son fils), elles continuent de s’entraider chaque jour.

La suite pour la Superanimalerie Les Coteaux
Elle ne s’en cache pas, l’année 2023 sera différente pour Charlaine, même si cela fait 20 ans qu’elle travaille à la Superanimalerie. Elle nous indique qu’elle va tenter de retomber sur ses pattes durant la prochaine année et apprivoiser sa nouvelle réalité : partager la propriété de la Superanimalerie avec son conjoint, Dale Cormier.

Elle a tout de même quelques projets sur la table. Par exemple, elle souhaite restructurer le processus de formation de son personnel. La Superanimalerie vend des animaux et elle souhaite que les informations offertes aux clients par son personnel soient les mêmes, peu importe qui répond au client. Comme elle nous le raconte, souvent les clients passent les voir pour des conseils et elle souhaite que cet arrêt permette aux clients d’obtenir le plus d’information de qualité possible. C’est un service à la clientèle qui lui tient particulièrement à cœur.

Elle considère même ouvrir une nouvelle succursale de la Superanimalerie dans le futur. Mais pour l’instant, la priorité est de bien structurer son entreprise avant de se lancer dans des projets d’expansion.

Peu importe les défis, nous savons pertinemment que ça n’empêchera jamais Charlaine d’avancer. Elle ne changera pas une formule gagnante, elle va seulement la bonifier pour le plus grand bonheur de sa clientèle. Ça ne fait peut-être que quelques mois qu’elle est officiellement propriétaire, mais dans son cœur, la Superanimalerie a toujours été sa deuxième maison. Bon succès à Charlaine et son équipe!