Après avoir parcouru le monde, eu une carrière prolifique en tant que musicien et producteur, avoir publié des livres de recettes inspirées de ses voyages et animé des émissions culinaires à la télévision, Antoine Sicotte a ouvert son tout premier restaurant, le Rebelle Bistro, sur la rue Sainte-Angélique, à Saint-Lazare. J’ai eu la chance de le rencontrer dans son restaurant qui marie l’ambiance des bistros français à la déco rococo rehaussée par sa touche rebelle.
Bonne bouffe, belle ambiance et bonne compagnie
C’est définitivement ce qui m’est venu à l’esprit lorsque je suis entrée au Rebelle Bistro : qu’on se le dise, Antoine est un super hôte et dès les premières gorgées du succulent latté qu’il m’a servi, je savais que j’allais passer un beau moment.
Antoine habite Saint-Lazare depuis maintenant six ans. L’idée du bistro lui est venue d’un besoin personnel : sa conjointe et lui cherchaient un endroit dans le coin qui leur permettrait de passer un moment en couple à découvrir des plats sophistiqués et élaborés, dans une ambiance feutrée et recherchée. De là est né le Rebelle Bistro.
« Je souhaitais créer une expérience complète avec le Rebelle Bistro : culinaire, gustative et visuelle. Je voulais que ce soit unique, que ça n’ait pas l’air d’une chaîne ou d’une bannière. Je suis allé chercher des éléments authentiques, inspirés de mes voyages. » m’explique Antoine Sicotte, propriétaire du Rebelle Bistro.
On peut donc vivre une expérience culinaire complète au Rebelle Bistro qui, avec le temps, s’approvisionnera de plus en plus localement, comme m’expliquait Antoine, avec le Hub alimentaire de Vaudreuil-Soulanges. Le tout combiné avec des importations privées de vins qui permettront aux clients de faire de belles découvertes, et la bière locale de la Microbrasserie des Trois-Lacs.
Et Développement Vaudreuil-Soulanges dans tout cela?
« Sans Développement Vaudreuil-Soulanges (DEV), je ne serais pas là, sans aucun doute! J’ai commencé à entendre parler de l’organisme quand est venu le temps de regarder les options de financement de mon projet. C’est là que j’ai rencontré une perle, Marie-Ève Ménard, directrice du service aux entreprises chez DEV, qui a été fantastique. J’avais une vision claire de ce que je voulais mais au niveau des connaissances pour monter la structure d’un plan d’affaires et les prévisions financières, je n’avais jamais fait ça. Marie-Ève m’a accompagnée dans tout ce processus. » me dit Antoine.
L’implication de DEV dans le projet d’Antoine ne s’arrête pas là : Marie-Ève l’a aidé à évaluer plusieurs scénarios financiers et à présenter son projet aux institutions financières. L’entreprise a également eu droit à deux aides financières, le PARÉE (prêt et subvention) et un prêt du nouveau Fonds de soutien au transfert des entreprises (FSTE) de DEV.
Développement Vaudreuil-Soulanges l’a aussi mis en contact avec des personnes-ressources telles que l’avocat qui s’est chargé de l’entente pour l’achat du local, de même qu’une personne spécialisée en ressources humaines pour du support au niveau de l’embauche d’employés.
« Ma relation avec DEV n’est pas terminée. Le volet démarrage d’entreprise a été mon premier contact avec DEV mais la relation va continuer sur plusieurs années, pour différents aspects tels que l’expansion et le développement de mon entreprise. » explique Antoine.
Pourquoi avoir choisi Vaudreuil-Soulanges?
N’ayant pas trouvé d’information à ce sujet, j’ai demandé à Antoine si le Rebelle Bistro était son premier restaurant. « Oui! Mais ça doit faire 10 ans que je dis que je n’ouvrirais jamais un resto! » me dit-il en riant.
Alors qu’est-ce qui lui a fait changer d’idée? Premièrement, le lieu qu’il a choisi l’a toujours fait rêver et, même s’il n’était pas à vendre, il a pris les devants et est allé à la rencontre de l’ancien propriétaire qui pensait justement vendre. Une chance quoi!
De plus, je l’ai mentionné au tout début de l’article : Antoine souhaitait une offre de bonne bouffe et de bons vins à Saint-Lazare. Cela venait d’un désir personnel mais aussi de combler ce désir pour bien des gens du coin. Il veut, bien au-delà de maximiser les apports de son restaurant, créer une proximité avec la communauté en leur faisant vivre une expérience, c’est fondamental pour lui.
« Je suis ici tous les jours, je jase avec le monde, on parle de bouffe et de voyages. C’est mon plaisir, tout en gardant bien sûr un équilibre avec ma vie de famille. C’est donc important d’avoir des gérants et d’être présent pour ma famille. Imagine, je suis à 4 minutes de mon resto, je peux aller faire ma sieste d’après-midi avant de retourner travailler le soir! » me dit Antoine.
L’inspiration culinaire derrière le Rebelle Bistro
Pour beaucoup des items au menu, Antoine a pigé ses recettes dans ses livres mais également, il présente des plats qu’il a toujours voulu cuisiner sans en avoir eu l’occasion. Par exemple, son meilleur vendeur en ce moment, la pieuvre grillée, un plat que l’on retrouve très peu dans les restaurants et qu’il maîtrise à la perfection.
Il est également amateur de tartares, un must pour lui dans son bistro. Et bien sûr, ses voyages ont guidé ses créations culinaires, comme son calmar frit inspiré du Portugal. Il se tourne aussi vers des produits plus originaux comme la bavette de porc ou la morue noire. C’était palpable lors de notre discussion : Antoine adore ce qu’il fait et il le fait avec passion. Avec le temps, le bistro perfectionnera son menu à l’ardoise qui suivra les saisons et les produits du moment.
Que nous réserve le cuisinier rebelle?
Plusieurs idées mijotent dans la tête d’Antoine mais ses priorités pour l’instant demeurent de bien établir le restaurant et de terminer la terrasse extérieure pour la saison estivale.
« Je ne veux pas aller trop vite : je veux bien placer le restaurant. Ça va bien, les commentaires sont bons, on a le vent dans les voiles mais je ne veux pas brûler l’équipe. » m’explique Antoine.
Est-ce qu’un jour on pourrait voir son fameux foodtruck rouge, garé dans le stationnement du restaurant, dans les événements de la région? Ce serait dans les plans, mais comme bien des entreprises de la région, il lui manque la main d’œuvre pour le rendre opérationnel.
Le foodtruck pourrait également rester sur place et permettre de créer des happenings extérieurs avec des thématiques, une ambiance champêtre et de la musique live. L’emplacement lui donne d’infinies possibilités.
De plus, au sous-sol du restaurant, se trouve une grande cuisine qui lui permettra d’offrir un service de traiteur pour des événements, des mariages ou même des réunions d’affaires directement sur place.
Finalement, Antoine aimerait beaucoup offrir des brunchs élaborés le weekend et aussi ouvrir sur l’heure du lunch, mais le manque de personnel ne lui permet pas encore de le faire.
Et les projets personnels d’Antoine, lui qui a gravité dans le monde de la musique et de la télévision? Pour l’instant, son énergie est concentrée sur son restaurant.
« Je ne suis pas prêt à faire 1 001 compromis pour tout faire. Je n’ai pas un besoin viscéral d’être à la télévision ou d’avoir un livre demain matin si ce n’est pas un projet dans lequel je me reconnais. C’est pour ça que je suis content au restaurant, je fais ce que je veux, aligné avec ma vision. Le but n’est pas de faire le rendement le plus élevé mais bien d’offrir des plats créés avec des produits de qualité en faisant tripper les gens. C’est ça qui est important, l’expérience que j’offre à mes clients. » conclut Antoine.
Nous souhaitons un franc succès à Antoine et à toute l’équipe du Rebelle Bistro. On s’y voit bientôt autour d’une bonne bouffe, dans une belle ambiance et en bonne compagnie!
Rédactrice : Audrey Besner, A-gence de comm
Photographe : Valerie Provost Photographie